Cuzco, le 10 décembre                                                                                      Retour

            Le blog de Claudio

    Après trois mois de présence près  des gens du campo, aujourd'hui, je veux vous parler de la re-rencontre avec le Padre  Marcos.

    Il y a trente quatre ans que je connais le Père. Prêtre  d'origine suisse, il arrive au Pérou  en 1968 .Il assume plusieurs  missions sur l'altiplano, dont celle de Lampa  où  j'ai travaillé deux ans dans un projet  de développement  intégré  dans le campo. L'équipe paroissiale  collaborait  avec celle de Médecins Sans Frontières.

    Nous retrouvons le Padre  Marcos  à  Arapa, gros bourg près  de la  lagune qui jouxte  le lac Titicaca. Il connaît  bien le pueblo andino, il parle le Quechua, il a participé  à  de nombreux  travaux universitaires, il a lancé divers projets dont  les élevages  de truites, ouverture d'école  pour jeunes handicapés avec plusieurs  ateliers, centre d'accueil pour déshérités. ....

   Très attentif, il est d'une grande  présence lors des cérémonies  religieuses et des rencontres avec les gens.

   Depuis son arrivée  au Pérou  il voit, il vit les changements  économiques, les changements de la société, les changements  de mentalité.

    Malgré  le mouvement  actuel  du campo  où  les jeunes  vont au collège et essayent  d'intégrer  l'université, où  les pères  de famille  partent  de plus en plus nombreux travailler à  la ville ou dans les mines pour ramener  de l'argent, le Père Marcos pense  que le "campo tiene futuro "

    En effet, avec l'introduction  de nouvelles  techniques, des tracteurs  communautaires, le monde agricole ne va pas avoir besoin  d'autant  de main d'oeuvre, les parcelles de  terrain actuellement  très  divisées, vont se regrouper  pour être  plus rentables  avec les machines. ...et la consommation  alimentaire  augmente  étant  donné l'accroissement  rapide  de la population.

    Nombreux  risquent de rester  "sur le carreau" et ne pas pouvoir ou savoir profiter des bouleversements inexorables.

   Mais le "campo tiene  futuro" et les actions  que mènent  l'association  Alpaca  participent  à  ce développement  et soutiennent  ceux qui qui restent à la terre.

   Les projets d'Alpaca  ont fait taches  d'huile, des responsables  de communautés  ont étendu, pris  à  leur  compte et greffé d'autres réalisations autour.

   Ces progrès visibles  doivent être soutenus, assistés  dans le temps, car ils  se font plus rapidement  que les changements de coutumes, de mentalité.

Claudio.

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